L’année 2020 est marquée par quelques changements dans l’univers de la communication et du marketing. Ce ne sont pas de véritables révolutions, mais qui vont quand même apporter une nouvelle manière de voir et de faire. La digitalisation du monde continue avec quelques grandes lignes à noter.
Le marketing digital continue de prendre de l’ampleur
Au début de la seconde décennie du troisième millénaire, les campagnes marketing deviennent beaucoup plus personnelles. La cible ne veut plus d’un message adressé à la masse. Elle souhaite des contenus un peu plus individualisés. Les mots, les images, mais surtout les canaux de communication sont choisis en conséquence. Concrètement, les marques vont devoir s’informer davantage sur chaque client grâce au Big Data. Chaque fait et geste sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche sont analysés. Cela permet de proposer des produits en rapport avec les dernières requêtes sur Google ou les photos postées sur Instagram.
Des débats passionnés sur le respect de la vie privée vont encore animer les forums et les plateformes. Le marketing d’influence prend une tournure déjà amorcée il y a quelques années. Autrefois confié aux vedettes de l’écran et aux sportifs, la prescription mercatique tombe dans les mains des vidéastes amateurs et les leaders d’opinion peu connus. Les stars de YouTube ont un rôle à jouer et se professionnalisent davantage. Les spécialistes du Webmarketing parlent de « microinfluenceurs ». Puisque les enfants de l’an 2000 sont désormais des consommateurs à part entière, les marques s’adressent à eux directement. Les messages et les produits sont taillés pour la génération Z. Celle qui veut tout et tout de suite a imposé son dictat. Pour la satisfaire, les entreprises n’ont pas d’autres choix qu’adopter les dernières applications en vogue. Il leur est également nécessaire de surfer sur les buzz du moment.
La communication prend des tournures inattendues
Marquée par une pandémie qui n’épargne aucun pays, l’année 2020 donne lieu à des manières de communiquer différentes. Les prévisions établies par les analystes fin 2019 tiennent toujours, mais avec quelques changements. Le confinement et la vigilance sanitaire sont repris dans les messages pour ne pas paraître déconnectés de la réalité. Pour alléger la gravité de la situation, les communicants choisissent un ton beaucoup plus ludique. La futilité est un art à manier avec soins en temps de crise. Le coronavirus a également baissé les moyens financiers. Les campagnes publicitaires sont désormais menées avec 50 % de budget en moins. Ce qui change réellement la donne. Les agences sont contraintes de proposer les actions les moins coûteuses, sans pour autant sacrifier la qualité et l’inventivité.
Paradoxalement, l’argent alloué au digital augmente. Cela découle du fait qu’il faut privilégier les canaux touchant directement les destinataires devenus casaniers. Les contenus sur Facebook prennent de l’ampleur au détriment des affichages grand format et du street marketing. Comme la crise sanitaire a un impact sur le pouvoir d’achat, les produits de luxe vont se faire beaucoup plus discrets. La société de consommation se focalise davantage sur l’essential, c’est-à-dire, l’alimentaire, l’habillement et éventuellement l’immobilier. Enfin, le mot « gratuit » prend une tout autre dimension. Le terme devient même incontournable pour communiquer après le Covid19.